🌮 Cette découverte a sauvé le Japon

1. Le prix n'est pas toujours gage de qualité

J'ai trouvé plusieurs numéros du magazine UFC Que Choisir dans la bibliothèque partagée de l'immeuble. J'apprécie particulièrement la section Test Labo, où ils évaluent différents produits sur des critères précis tels que l'efficacité, le rapport qualité/prix, et les risques pour la santé.

J'ai pris la liberté de les emprunter 🙂. Les numéros datent d'environ un an à un an et demi, donc il est possible que certaines informations aient évolué depuis.

Voici donc les 5 produits que j'ai sélectionnés parmi les tests effectués par UFC Que Choisir :

• Crème solaire

• Saumons et truites fumés

• Savon / gel douche

• Filets de poulet

• Huile d’olive vierge extra

Ce qui est intéressant, c'est que ce n'est jamais le produit le plus cher qui obtient le meilleur classement (à l'exception de l'huile d'olive).

C’est donc l’instant : votre porte-monnaie va vous remercier ⬇️.

🎯Objectif : je vais noter ces références pour mes prochaines courses !

2. Les erreurs ne nous définissent pas, notre réaction oui

J’ai l’intime conviction que ce ne sont pas les erreurs qui nous définissent, mais la manière dont nous y répondons.

Preuve en est cette histoire fascinante sur laquelle je suis tombée 🎹:

Un soir, à 20h, la pianiste Maria João Pires reçoit un appel : elle doit remplacer une concertiste le lendemain à Amsterdam. Persuadée qu’elle jouera le concerto pour piano n° 23 en la majeur, KV 488, qu’elle a répété quinze jours plus tôt, elle se sent prête. Rassurée d’avoir encore la partition en tête, elle se rend au concert avec confiance.

Le lendemain matin, face à 2 000 spectateurs réunis pour la répétition générale, l’orchestre commence à jouer… et son cœur se fige. Ce ne sont pas les bonnes notes. Ce n’est pas le bon concerto. Devant l’assemblée, elle comprend avec effroi qu’elle doit en réalité interpréter le concerto n° 20 en ré mineur, KV 466.

Elle ne l’a pas joué depuis dix mois 😱.

Je vous recommande de regarder cette vidéo où l’on voit son visage se décomposer. Sur son expression défilent toutes les émotions : la surprise, le désespoir, la peur… puis la concentration.

L’angoisse monte. Son esprit cherche désespérément les premières notes. Tout repose sur sa mémoire, sur ces années d’entraînement.

Le moment où elle doit jouer arrive enfin. Elle prend une inspiration, se lance… et un miracle se produit. Sa mémoire musculaire prend le relais, et elle interprète l’intégralité du concerto, sans faute, sans partition.

Dans une interview, elle explique que surmonter une erreur repose sur plusieurs étapes essentielles : la reconnaître, l’accepter, ne pas paniquer, rester concentré et calme.

Des années de travail technique l’ont préparé à cet instant, mais aussi un entraînement mental rigoureux. Réussir, ce n’est pas seulement répéter, c’est aussi développer l’agilité de l’esprit.

Finalement, cette erreur n’était qu’un défi inattendu. Elle a révélé en elle des ressources insoupçonnées !

🗣️Apprentissage: Face à l’imprévu, ceux qui réussissent ne sont pas forcément ceux qui ne se trompent jamais, mais ceux qui savent s’adapter, mobiliser leurs compétences et transformer un instant de panique en une démonstration de maîtrise. Finalement, la véritable force réside dans notre capacité à faire face, même lorsque tout semble nous échapper.

Ça donne de l’espoir et ça fait relativiser certaines boulettes, non?

3.  Ils ont changé des millions de vies sans le savoir

Je suis en train de lire un livre passionnant sur les algues. Je vous ferai un retour dans la prochaine édition, car il y a plein d’apprentissages à en tirer (et des idées de side projects 😉).

Une anecdote du livre m’a particulièrement marquée. C’est l’histoire de Kathleen Mary Drew Baker.

En 1922, elle est professeure au département de botanique cryptogamique de l’université de Manchester 🧪. Après un début de carrière prometteur dans l’étude des algues, elle se marie et, selon les règles académiques en vigueur, doit quitter son poste de chercheur. Et oui, à l’époque, aucune femme mariée n’avait le droit d’être chercheur à l’université (no comment !)… Mais Kathleen est passionnée. Elle continue donc ses recherches sans être payée, et ce “loisir” lui permet de publier 50 articles académiques sur les algues entre 1924 et 1947. Mais c’est un article publié en 1949 qui va TOUT changer.

Sans entrer dans les détails techniques, elle avance l’hypothèse que 2 algues autrefois considérées comme distinctes sont en réalité 2 formes de la même algue à différents stades de son cycle de développement. L'algue microscopique Conchocelis est en fait une phase de l’algue comestible Porphyra umbilicalis (nori). L’une se développe plutôt en été, l’autre en hiver. Pas de plants, pas de graines, mais des spores !

Pour mieux comprendre l'impact de cette découverte, il faut remettre les choses dans leur contexte.

À cette époque, le Japon est en pleine reconstruction après la Seconde Guerre mondiale 🇯🇵. Le pays est ruiné, occupé par les Américains, ses bateaux de pêche ont été détruits, les mers sont polluées, et la population est en grande partie affamée. Le Japon a besoin d'une nouvelle source de revenus, mais aussi d'une nouvelle forme de subsistance pour sa population. C’est là que la découverte de Kathleen prend toute son importance.

Un physiologiste japonais découvre l'article et, en s’appuyant sur ses conclusions, il développe avec ses collègues des techniques et les semences nécessaires pour la culture planifiée du nori. Résultat : la production explose au Japon !

Des milliers de pêcheurs adoptent ces techniques innovantes, sortent de la pauvreté et retrouvent leur autonomie nutritionnelle en protéines. Surtout, ils regagnent une fierté perdue après la défaite humiliante face aux Alliés occidentaux.

Le nori devient la production aquacole la plus rentable au monde, et son impact dépasse largement les frontières du Japon.

Kathleen est morte jeune, en 1957, sans avoir conscience de l'impact considérable de sa découverte au Japon et à travers le monde. Il fut si grand qu’elle fut surnommée "la mère des océans" au Japon. Elle y est célébrée chaque 14 avril, et un temple a même été construit en son honneur 🏯.

Cette histoire m’a fait penser à celle de Sixto Rodriguez qui a également influencé des millions de personnes sans le savoir 🎸.

Si vous n’avez pas vu le documentaire Searching for Sugar Man, je n’ai pas envie de vous spoiler, car c’est IN-CROY-ABLE. Vraiment ! Surtout ne lisez rien à son sujet, ne regardez pas la bande-annonce. Si vous ne l’avez pas vu, foncez ! Je l’ai vu il y a 10 ans, et je m’en souviens encore parfaitement.

C’est probablement le meilleur documentaire que j’ai vu !

Sixto Rodriguez était un défricheur comme Kathleen. Ils ont tous les deux influencé des millions de personnes sans même le savoir dans des domaines différents.

🗣️Apprentissage: l'impact de nos actions peut aller bien au-delà de ce que nous pouvons imaginer. Parfois, ce que l’on fait sans savoir peut changer le monde. Les destinées de Kathleen et Sixto Rodriguez en sont la preuve.

4. Un pays de 10 000 habitants qui vend ses passeports pour 105 000 $

Dans la dernière édition de Taquito, je vous ai parlé de la série Families like ours sur la fermeture du Danemark et la migration forcée de tous les habitants. Et voilà que cette semaine, je lis cet article de Science et Avenir : “Passeports à vendre : Nauru met à prix sa nationalité pour financer le déménagement de sa population menacée par la montée des eaux “.

Quand la fiction est rattrapée par la réalité…

Vous connaissez l’île de Nauru?

Non ?

Normal…

C’est l'un des plus petits états au monde avec une superficie totale de 21 kilomètres carrés 🤏!

L'économie de Nauru, autrefois prospère grâce à ses gisements de phosphate, a été dévastée par la surexploitation de cette ressource, laissant le pays dans une situation précaire face à des défis économiques et environnementaux.

80 % du territoire de Nauru est devenu inhabitable à cause des dégâts environnementaux causés par l'exploitation minière 😱!

Pas d’autres choix que de partir :

“Les experts du climat de l'ONU estiment que l'île, et quatre autres Etats - les Maldives, les Tuvalu, les îles Marshall et Kiribati - risquent de devenir inhabitables d'ici 2100, provoquant 600.000 réfugiés climatiques. Pour financer ces opérations de déplacement des habitants des littoraux vers le centre de l'île, Nauru veut désormais permettre à des étrangers d'obtenir son passeport, moyennant 105.000 dollars.”

Avant de partir définitivement, Nauru entreprendra des aménagements pour déplacer 90 % de sa population vers des terres plus sûres et en altitude. La première phase de ce projet est estimée à plus de 60 millions de dollars, d’où la nécessité de financements.

Mais pourquoi quelqu'un paierait-il 105 000 dollars pour obtenir un passeport de Nauru ?

Et bien parce qu’il permet d’entrer sans visa dans près de 90 pays, dont le Royaume-Uni, l'Irlande ou encore les Emirats arabes unis !

🗣️Apprentissage: Plusieurs autres Etats du Pacifique ont déjà mis à la vente un système de passeport doré similaire, comme le Vanuatu, les îles Samoa ou le royaume de Tonga. Cependant, cette pratique a fait l'objet de critiques sur le plan éthique, avec des préoccupations concernant les risques de blanchiment d'argent et les implications sur la sécurité mondiale.

5. Bref 2

Je sais, tout le monde vous en a parlé, ou vous en avez déjà parlé à tout le monde. Mais comment ne pas recommander cette série ?

Un scénario et une écriture sincères qui explorent les angoisses existentielles tout en cherchant à en rire un maximum, une réalisation avec des plans originaux et des effets spéciaux décalés.

C’est astucieux, drôle, authentique.

La séquence de l'“Académie des oncles” 😂 est juste GRANDIOSE !

Le seul regret : il n'y a que 6 épisodes 😢.