🌮"Il ne s'agit pas de perfection, mais de passer à l'action". Quentin Tarantino

1. L'espionnage des temps modernes

J’ai toujours été fasciné par les histoires d’espionnage. D’ailleurs, je vous recommande le documentaire DGSI, la maison du secret, actuellement en streaming sur Canal+ : je l’ai trouvé très instructif.

Ça remonte un peu, mais j’avais adoré Le Bureau des Légendes, Homeland et The Americans, alors, quand des faits réels surgissent et rivalisent avec les meilleures séries, je lis, je savoure. 🍿

L’article North Korea Stole Your Job, publié par Wired raconte une histoire incroyable : des Nord-Coréens sont parvenus à se faire recruter à distance par des entreprises tech américaines, en se faisant passer pour des développeurs freelance. Merci le Covid et l’explosion des postes "100 % remote"...

Comment ont-ils fait ?

Ils ont utilisé l’intelligence artificielle, des deepfakes, des faux profils LinkedIn et des VPN pour masquer leur véritable identité et leur localisation.

Mais ce n’est pas tout. Une Américaine a été arrêtée pour avoir facilité ces infiltrations. Elle avait chez elle une véritable “ferme de laptops” : des dizaines d’ordinateurs alignés, chacun associé à une fausse identité nord-coréenne. Pour s’y retrouver, elle collait des post-its sur les machines avec les noms des faux employés et de leurs employeurs. Elle servait aussi d’intermédiaire pour toucher et redistribuer les salaires. Wired mentionne au moins 4 autres facilitateurs arrêtés pour des faits similaires.

Pour la Corée du Nord, c’est à la fois une source majeure de revenus en devises étrangères et un outil d’espionnage particulièrement efficace. Ces employés peuvent accéder à des données sensibles, voire introduire des malwares dans les systèmes de leurs employeurs.

On dirait un scénario de série… sauf que tout est vrai ! Peut être qu’on aura une adaptation à la télé un jour ?

🗣️Apprentissage: La combinaison entre télétravail généralisé, outils d’IA, et insuffisance des contrôles d’identité crée une nouvelle surface d’attaque inédite pour les entreprises. Ça ne m’étonnerait pas qu’on découvre de plus en plus d’affaires de ce type !

2. Le palmarès des objets connectés les plus zinzins

TechTrash a un faible pour les gadgets à l’utilité discutable. Voici une sélection de leurs trouvailles les plus absurdes, mention spéciale pour le dernier :

“À première vue, on était un peu sceptiques : quelle idée d’avoir besoin d’un petit device pour refroidir son café, sérieusement ? En même temps, comme nous l’explique Sprudge, le média incontournable de la coffee culture : « il existe d’innombrables gadgets sur le marché pour maintenir votre café à une certaine température... Mais si le café est trop chaud, vous faites comment ? » Euh… On le laisse reposer 5 minutes, peut-être ?” 🤣TechTrash

🗣️Apprentissage: Ne pas confondre progrès technologique et surenchère absurde d’objets connectés ! Dans le royaume de la tech, la data est reine, et chaque objet, aussi inutile soit-il, devient un prétexte à collecter toujours plus d’informations.

3. La folie du matcha

Le matcha est une poudre de thé vert japonaise. Il connaît une popularité mondiale sans précédent, notamment grâce à sa présence sur les réseaux sociaux et son attrait visuel. Cette demande accrue, amplifiée par le tourisme au Japon, exerce une pression sur l'offre, entraînant des pénuries. La production de matcha est limitée par des contraintes agricoles, telles que le vieillissement des producteurs et le temps nécessaire à la culture des théiers.

D’après cet article, le marché mondial du matcha est estimé à 3,88 milliards de dollars en 2023, et devrait atteindre 6,68 milliards d'ici 2029, avec un taux de croissance annuel de 9,46% .

Le matcha est donc devenu tendance à l’échelle internationale, alors si vous cherchez une idée de side business, il y a peut être quelque chose à creuser. Voici quelques pistes à explorer :

1. Boutique en ligne de produits à base de matcha : proposer une sélection de thés, pâtisseries et cosmétiques au matcha, en mettant en avant des produits artisanaux et bio.

2. Ateliers de préparation du matcha : organiser des sessions pour enseigner la préparation traditionnelle du matcha, en présentiel ou en ligne.

3. Création de contenu sur les réseaux sociaux : partager des recettes, des astuces et des informations sur le matcha pour attirer une communauté d'amateurs.

4. Vente de kits de dégustation : assembler des coffrets contenant différents types de matcha, accompagnés d'accessoires comme le chasen (fouet en bambou).

Je ne serais pas surprise de voir débarquer de plus en plus de cafés spécialisés proposants des boissons et des desserts au matcha dans les années à venir.

🗣️Apprentissage: “La culture du matcha repose sur un processus long et exigeant. Issu de feuilles de thé cultivées sous ombrage, ce thé est récolté une seule fois par an avant d’être transformé en une fine poudre à l’aide de meules en pierre. Même si l’on décidait d’augmenter les surfaces cultivées, il faudrait attendre 3 à 5 ans avant qu’un jeune théier ne produise des feuilles exploitables. La production ne peut donc pas être ajustée immédiatement à la demande croissante.” Agefi

4.  La qualité vient de la quantité

J’ai longtemps cru que pour créer quelque chose, il fallait que ce soit parfait.
J’ai passé des heures à composer une chanson ou plutôt un morceau de chansons car je n’arrivais pas à la terminer. J’ajoutais des synthés, des percus, des effets. J’ai regardé sur mon disque dur : je me suis arrêtée à la V7 bis 🤣. Pour me convaincre que je ne fais pas tant de versions que ça, j’avais même créé des versions bis. L’acharnement !

Ce que j’ai mis du temps à comprendre, c’est que la progression ne vient pas de peaufiner une seule “œuvre”, mais de créer régulièrement.
Si je veux composer des chansons en entier, il faut que je compose plus. Plus souvent. Même si ce n’est pas parfait. Il n’y a pas de magie.

Tout est dit : à trop vouloir ajouter, on étouffe l’essentiel.

Il y a aussi l’histoire de l’expérience de la poterie qui illustre parfaitement le sujet:

Une classe est divisée en 2 groupes.
– Le groupe A sera noté sur la quantité de pots produits. Peu importe la qualité.
– Le groupe B devra produire un seul pot, mais parfait. Toute leur note repose dessus.

Résultat ? Les meilleurs pots viennent du groupe… quantité.
Pourquoi ? Parce qu’à force de faire, ils ont appris plus vite. Testé plus. Raté plus. Et donc, progressé plus.
Pendant ce temps, l’autre groupe réfléchissait encore à comment bien faire… sans faire.

On retrouve la même logique partout.

Hemingway écrivait 500 à 1000 mots tous les matins.

Walt Disney dessinait tous les jours, même si c’était des gribouillis. Mickey Mouse et Blanche-Neige sont d’ailleurs nés de ces gribouillis.

Tarantino écrit tous les jours quand il travaille sur un script.

🗣️Apprentissage: créer souvent ne garantit pas un chef-d'œuvre, mais créer peu garantit presque de ne jamais en faire. C’est le pouvoir des routines. Faire. Encore et encore.

5. La plus grande bibliothèque gratuite en libre accès

J’ai longtemps hésité avant de vous partager cette ressource, car elle est illégale. Elle enfreint les droits d’auteur et en tant qu’artiste, cela me pose évidemment un vrai cas de conscience. D’un autre côté, cette bibliothèque est tellement exceptionnelle qu’il serait hypocrite de ne pas en parler.

Annas Archive est une véritable pépite : c’est la plus grande bibliothèque gratuite au monde, avec plus de 50 millions de livres disponibles. On peut les télécharger dans des formats universels comme EPUB ou PDF, lisibles sur toutes les tablettes et liseuses.

Personnellement, je n’aime pas lire sur écran, donc j’utilise ce site de manière ponctuelle, pour 2 raisons principales :

1. Tester un livre avant de l’acheter, quand j’ai un doute sur son contenu.

2. Accéder à un livre introuvable en France, parfois même épuisé depuis longtemps.

Le risque est de télécharger à tord et à travers. Par exemple, j’ai récemment téléchargé Les outils des géants : leurs clés pour réussir de Tim Ferriss ou encore Build : an unorthodox guide to making things worth making de Tony Fadell mais n’ayant pas de liseuse, ils dorment dans mon ordinateur…

Je suis assez old school dans ma manière d’appréhender la lecture. J’utilise l’ordinateur pour le travail et les projets et le papier pour le plaisir et la détente. Je reste donc fidèle à ma bibliothèque de quartier et à mon libraire local, mais je sais que, si nécessaire, les archives d’Anna ne sont pas bien loin…